L'histoire de la bouteille de plongée

Commander une bouteille de plongée

L'Homme n'a pas attendu les bouteilles de plongée modernes pour s'intéresser aux fonds sous-marins. Amorcées depuis l'Antiquité, les activités sous-marines ont connu au fil des siècles un développement croissant, soutenu entre autres par les progrès technologiques et l'intérêt porté par un public de plus en plus passionné. L'exploration sous-marine telle qu'on la connaît aujourd'hui a été fortement influencée par l'avènement de la bouteille de plongée. Mais comment en est-on arrivé là ? Retour sur l'histoire de cet indispensable accessoire de plongée.

Bouteille de plongée : qu'y avait-il avant ?

L'Homme a longtemps dû compter sur ses aptitudes physiques pour réaliser ses plongées. On compte par ailleurs de nombreux records en apnée sous l'eau détenus entre autres par Abdelatif Alouach et Arnaud Jerald, qui ont pu descendre respectivement à 115 et 117 m.

Cependant, cette capacité à réaliser des exploits se heurte à une évidence péremptoire : le corps humain n'est pas adapté au milieu aquatique. Pour y survivre longtemps sans risque de noyade, il a donc besoin d'accessoires pouvant l'aider à respirer sous l'eau. De nombreuses inventions se sont succédé dans cette optique :

• La cloche de plongeur d'Edmund Halley en 1690 ;
• La « machine hydrostatergatique » inventée par Fréminet en 1772. La machine est considérée comme l'un des précurseurs du scaphandre ;
• Le scaphandre prend réellement forme quelques années plus tard (1797), grâce à l'ingéniosité de Klingert ;
• En 1808, un équipement dénommé le « Triton » est conçu par Friedeich von Drieberg.
Ce n'est qu'en 1839 que la véritable bouteille de plongée a été développée par Alexander McAvity et James Elliot.

Comment fonctionne une bouteille de plongée ?

La bouteille de plongée est avant tout un réservoir (entre 4 et 20 L) en alliage d'aluminium ou en acier, qui comprend un mélange de gaz comprimé en moyenne à 200 bars. Cette donnée n'est naturellement pas figée, puisque la pression varie en fonction des conditions de plongée. Sa valeur est comprise entre 1 et 350 bars. Le bar est l'unité utilisée pour exprimer la pression.

Il est important de souligner que la pression sous l'eau s'élève au fur et à mesure que la profondeur s'accroît. L'augmentation se fait par paliers de 10 m (1 bar pour chaque 10 m). À défaut d'air comprimé (70 % d'azote, 21 % d'oxygène), le mélange de gaz contenu dans la bouteille peut être du Nitrox, du Trimix, de l'Hydrox ou de l'Hydreliox.

La nature des gaz et leur proportion dans les différents mélanges varient en fonction de la profondeur de plongée et du niveau du plongeur. En fonction des configurations de plongée, opter pour un mélange particulier permet de réduire les risques de narcose et d'accident hyperoxique.

En l'état, le contenu comprimé de la bouteille n'est pas respirable par le plongeur. Pour qu'il le soit, le mélange doit être amené à la pression ambiante. Cette fonction est assurée par le détendeur que l'on retrouve à la sortie d'air du réservoir. Le dysfonctionnement d'un tel matériel est hautement préjudiciable à l'utilisateur et peut conduire à des accidents mortels.

Vers le milieu du 19e siècle, du fait d'une conception mal maîtrisée des cloches de plongée et de la méconnaissance du concept de décompression, de nombreux incidents liés à ce phénomène ont été recensés. Le nom utilisé pour les identifier était « le mal des caissons ».

Aujourd'hui les accidents de décompression, bien que présents, sont beaucoup plus rares et résultent plus d'une négligence ou d'un manque de respect des paliers de décompression, que d'un matériel à la conception bâclée.

Quelques règles concernant l'utilisation d'une bouteille de plongée

La bouteille de plongée est un matériel délicat, dont l'usage est assujetti au respect de certaines règles. L'une des plus importantes concerne l'entretien des bouteilles qui est soumis à une réglementation en dictant les conditions, cf. l'ordonnance 746.621 en vigueur en Suisse.

Afin de garantir la sûreté du matériel, des contrôles sont exigés : le contrôle visuel tous les deux ans et demi et le contrôle périodique tous les cinq ans. Bien entretenue, une bouteille de plongée a une durée de vie de plusieurs années. Elle peut donc être utilisée à de nombreuses reprises.

Pour éviter toute mauvaise surprise, en plus des contrôles, il est important de savoir déterminer son autonomie en plongée. Cette donnée dépend de la profondeur et de la contenance de la bouteille. Elle peut être calculée par un ordinateur de plongée. Pour être au fait des règles relatives à cette activité, une formation en plongée dans un établissement dédié est nécessaire.

Bouteille de plongée diving shop
Share by: